La correction des marchés immobiliers : une étape nécessaire
La chute des prix de l’immobilier n’a pas été une surprise. La hausse des taux directeurs a freiné l’accès au crédit et, par conséquent, réduit la demande de logements. En parallèle, les entreprises ont ajusté leurs besoins en bureaux face aux nouvelles réalités du télétravail. Cela a entraîné une pression baissière sur les valeurs d’expertise des biens immobiliers détenus par les SCPI.
Pour les investisseurs ayant acheté des parts il y a 10 ou 15 ans, cette baisse a un impact limité, car les gains accumulés sur la période compensent en partie la correction récente.
En revanche, pour ceux ayant investi plus récemment, l’ajustement des prix a été plus brutal. Cet « ajustement » n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle : en revenant à des prix plus en phase avec la réalité économique, les prix sont plus justes et une stratégie pourrait d’ailleurs consister à profiter des prix actuels pour ajuster/renforcer votre position et dès lors votre prix de revient s’ajusterait…audacieux mais sans doute gagnant à terme* !
Et pour ceux qui n’ont pas encore passé le pas, les SCPI, avec leurs valorisations réajustées, offrent désormais de meilleures perspectives de revalorisation à l'avenir.
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Une prime de risque qui se reconstitue
Un autre facteur clé qui milite en faveur des SCPI est la prime de risque(1), c’est-à-dire l’écart entre le rendement des SCPI et les taux garantis comme le Livret A. Alors que le Livret A offre actuellement un taux de 3%, certaines SCPI maintiennent des taux de distribution proches de 5%, voire plus, selon les secteurs et les stratégies choisies.
Si cet écart s’est réduit avec la hausse des taux d’intérêt, il devrait se « normaliser ». À terme, la prime de risque pourrait à nouveau offrir un différentiel attractif pour les investisseurs cherchant un rendement supérieur à celui des placements sécurisés, sans pour autant s'exposer aux risques des actions. Attention, les performances passées ne préjugent pas des performances futures !
De plus, la baisse des taux devrait réouvrir la porte au crédit et permettre ainsi aux investisseurs d’envisager ce mode de détention pour bénéficier d’un effet de levier.
Des fondamentaux solides pour un investissement à long terme
Les SCPI reposent sur des actifs tangibles** : des immeubles loués à des entreprises, des actifs de santé, de logistique. Ces actifs continuent de générer des loyers, première promesse des SCPI, qui forment la base des rendements distribués aux investisseurs. Même en période de crise, ces revenus locatifs restent relativement stables (+ de 90% de taux d’occupation financier) et bien que certaines SCPI puissent ajuster leur rendement à court terme, le modèle reste solide sur le long terme.
Le marché immobilier finira par se stabiliser, et les SCPI, avec leur capacité à diversifier les risques sur différents types de biens et de zones géographiques, demeureront une solution attractive.
Conclusion : faut-il investir aujourd’hui ?
Malgré la correction récente, les SCPI présentent aujourd’hui une opportunité de placement intéressante, notamment pour les investisseurs avec un horizon long terme. La baisse des prix d’entrée, combinée à la reconstitution progressive de la prime de risque, permet d’envisager des perspectives de rendement compétitives par rapport à d’autres produits d’épargne.
Comme toujours, il est important d’adapter son allocation en fonction de ses objectifs patrimoniaux et de son appétence pour le risque.
Chez Moniwan, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos choix et vous fournir des solutions adaptées à vos besoins d'investissement.
*Investir comporte des risques notamment de perte en capital » à la fin du texte. **Les revenus ne sont pas garantis et dépendent de l’évolution du marché immobilier. C’est aussi un placement de long terme dont la durée recommandée est de 9 ans. Enfin la SCPI est un produit non coté présentant une liquidité moindre.
(1)Prime de risque : Exprimée en pourcentage, la prime de risque constitue la différence de rendement entre un placement sûr (comme les livrets) et un autre, jugé plus risqué (comme une action). Elle représente en quelque sorte la rémunération du risque pris par l’investisseur.