Le private equity, ou capital-investissement, représente une opportunité d'investissement dans des entreprises non cotées en bourse. Cette classe d'actifs permet aux investisseurs de diversifier leur patrimoine tout en soutenant l'économie réelle. Sur un horizon de 5 à 10 ans, le private equity offre des perspectives de rendement attractives grâce à l'accompagnement stratégique des entreprises par des fonds spécialisés. Les investisseurs peuvent y accéder via différents véhicules d'investissement adaptés à leurs objectifs.

Table des matières

Les fondamentaux du capital investissement

Qu'est-ce que le private equity ?
L'histoire du capital-investissement en France
Le fonctionnement des sociétés de gestion

Les stratégies d'investissement en private equity

Le capital-risque et venture capital
Le capital-développement
Le capital-transmission (LBO)
Le capital-retournement

Les secteurs d'investissement privilégiés

Infrastructure et projets d'envergure
Real estate et immobilier commercial
Technologies et innovation
Industries traditionnelles

Les principaux acteurs du marché français

Des acteurs majeurs du Private Equity en France : Ardian, Eurazeo, Tikehau et PAI Partners
Les fonds internationaux présents en France
Les sociétés de gestion spécialisées

Comment investir en private equity ?

1. Investissement primaire
2. Investissement secondaire
Les véhicules d'investissement en private equity

Performance et rendement du private equity

Analyse des performances historiques
Comparaison avec les autres classes d'actifs
Les facteurs influençant le rendement

Risques et considérations importantes

La liquidité limitée des investissements
La diversification du portefeuille
L'horizon d'investissement recommandé

Perspectives et tendances 2025-2026

L'évolution du marché français
Les nouvelles opportunités d'investissement
La digitalisation du secteur

Les fondamentaux du capital-investissement

Qu'est-ce que le private equity ?

Le private equity désigne une forme d’investissement dans des entreprises non cotées, généralement à fort potentiel de croissance. Contrairement aux placements boursiers, où l’investisseur particulier achète directement des actions, ici il investit indirectement via des fonds spécialisés. Ces fonds, gérés par des sociétés de gestion (SDG), mobilisent des ressources financières et humaines pour accompagner activement les entreprises dans leur développement.

Par exemple, une start-up technologique peut recevoir 2 millions d’euros d’un fonds de private equity pour accélérer la mise sur le marché d’un produit innovant. Ce sont les gérants du fonds qui interviennent dans la stratégie, l’organisation ou le développement commercial de l’entreprise.

Ainsi, l’investisseur particulier ne devient pas partenaire direct de l’entreprise financée, mais il bénéficie du potentiel de création de valeur généré par l’intervention du fonds. Cette approche vise une performance à long terme, fondée sur l’amélioration des fondamentaux des sociétés accompagnées.

L'histoire du capital-investissement en France

L'aventure du capital-investissement français débute véritablement dans les années 1980 avec la création des Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR). Cette innovation financière marque un tournant décisif pour le financement des entreprises non cotées.

La décennie 1990 voit l'émergence des premiers grands acteurs nationaux. Le marché s'accélère avec l'arrivée des FCPI en 1996, puis des Fonds d'Investissement de Proximité (FIP) en 2003, démocratisant l'accès à cette classe d'actifs.

Un cap majeur est franchi en 2016 : les levées de fonds atteignent 14,7 milliards d'euros, tandis que le nombre d'entreprises financées passe à 1 893. Cette croissance remarquable positionne la France au troisième rang mondial en termes de montants investis.

Le fonctionnement des sociétés de gestion

Les sociétés de gestion opèrent selon un modèle économique basé sur deux sources de revenus principales. D'une part, elles perçoivent des frais de gestion annuels représentant 1,5% à 2% des capitaux levés pour couvrir leurs coûts opérationnels.

D'autre part, une commission de surperformance, généralement fixée à 20% des plus-values réalisées, récompense leur expertise quand les objectifs sont dépassés. Prenons l'exemple d'un fonds ayant investi 50 millions d'euros : une plus-value de 30% générera 3 millions d'euros de commission pour la société de gestion.
La sélection rigoureuse des entreprises constitue leur mission première. Sur 100 dossiers analysés, seuls 2 à 3 projets sont retenus après un processus d'audit approfondi. Cette exigence vise à maximiser les chances de réussite pour les investisseurs.

Les stratégies d'investissement en private equity

Le capital-risque et venture capital

Le marché du capital-risque atteint des sommets en 2025 avec 400 milliards de dollars d'investissements prévus à l'échelle mondiale. Cette branche du private equity se concentre sur le financement des startups innovantes, particulièrement dans les secteurs des technologies de rupture.

Les fonds spécialisés misent sur des tickets moyens entre 800 000 euros et 3 millions d'euros pour accompagner les jeunes pousses prometteuses. Un marché dynamique où les États-Unis dominent avec 209 milliards de dollars investis, tandis que la France maintient sa position avec 7,8 milliards d'euros engagés.
Les secteurs phares comprennent l'intelligence artificielle, les biotechnologies et les énergies renouvelables. Cette stratégie d'investissement, bien que plus risquée, offre des perspectives de rendement supérieures sur des horizons de 3 à 7 ans.

Le capital-développement

Le capital-développement représente un segment majeur du marché avec près de 15 milliards d'euros investis en France en 2025. Cette forme d'intervention cible des entreprises matures ayant prouvé leur modèle économique. À titre d'exemple, une PME industrielle réalisant 20 millions d'euros de chiffre d'affaires peut lever 5 millions pour financer son expansion internationale.

Les prises de participation varient entre 20% et 49% du capital, laissant aux dirigeants le contrôle opérationnel. La phase de développement dure généralement 4 à 6 ans, période durant laquelle les fonds apportent leur expertise pour accélérer la croissance organique ou externe.

L'introduction en bourse constitue une des voies de sortie privilégiées pour ces investissements, aux côtés des rachats industriels. La performance moyenne atteint 12% par an sur la dernière décennie, démontrant l'attrait de cette stratégie pour les investisseurs.

Le capital-transmission (LBO)

La stratégie de LBO s'appuie sur un mécanisme d'acquisition unique : le rachat d'entreprises matures par endettement. Une société holding est créée pour acquérir l'entreprise cible, en combinant fonds propres et dette bancaire.

Un exemple caractéristique : l'acquisition d'une entreprise valorisée 100 millions d'euros se structure avec 30% de fonds propres et 70% de dette d'acquisition. Les flux de trésorerie générés servent ensuite à rembourser progressivement cette dette.

Les fonds spécialisés en LBO recherchent des sociétés établies présentant des caractéristiques spécifiques : une position de leader sur leur marché, des cash-flows récurrents et un potentiel de transformation digitale ou d'internationalisation. Cette approche génère des rendements annuels moyens entre 15% et 20% sur une durée de 5 à 7 ans.

Le capital-retournement

Le capital-retournement mobilise une expertise pointue pour redresser des entreprises en difficulté financière. Les fonds spécialisés rachètent ces sociétés à prix réduit, puis mettent en place un plan de restructuration complet : réduction des coûts, cession d'actifs non stratégiques, renégociation des dettes.

Un cas emblématique : la renaissance d'Arc International en 2025. Le leader verrier français a retrouvé sa rentabilité grâce à l'intervention d'un fonds qui a investi 120 millions d'euros dans sa modernisation industrielle.

Les équipes d'investissement combinent des compétences financières et opérationnelles pour mener ces transformations complexes. Cette branche du private equity requiert une patience accrue : la période de redressement s'étend sur 6 à 8 ans, avec des taux de réussite variables selon la gravité des difficultés initiales.

Les secteurs d'investissement privilégiés

Infrastructure et projets d'envergure

L'année 2025 marque un tournant majeur pour les investissements en infrastructures qui atteignent 10,9 milliards d'euros en France. Le secteur des énergies renouvelables représente la part du lion avec 4,3 milliards investis dans 120 projets stratégiques.

La transition énergétique stimule particulièrement le marché : construction de parcs éoliens, développement de réseaux intelligents et modernisation des installations de stockage d'énergie. Les data centers constituent un autre axe porteur, leur nombre ayant quintuplé depuis 2020 pour répondre aux besoins croissants en capacité de traitement.

Le rendement moyen oscille entre 6% et 9% pour les projets les plus sécurisés, tandis que les stratégies opportunistes peuvent atteindre 15% à 20%. La démocratisation du secteur se poursuit avec des tickets d'entrée désormais accessibles dès 100 000 euros pour les investisseurs qualifiés.

Real estate et immobilier commercial

Le marché de l'immobilier commercial connaît une transformation majeure en 2025. Les fonds de Private Equity se positionnent massivement sur les actifs tertiaires, avec une prédilection pour les bureaux nouvelle génération et les espaces de coworking.

Un exemple révélateur : la métamorphose d'un ancien site industriel parisien en campus digital, mobilisant 85 millions d'euros d'investissement pour créer un écosystème innovant. Les rendements sur ce type d'opérations oscillent entre 7% et 11% annuels.

La stratégie value-add gagne du terrain : acquisition d'immeubles sous-performants, rénovation énergétique, repositionnement locatif. Cette approche séduit particulièrement les investisseurs qualifiés, avec des tickets d'entrée à partir de 250 000 euros via des fonds professionnels spécialisés.

Technologies et innovation

Les technologies de rupture transforment radicalement le paysage du private equity en 2025. L'intelligence artificielle révolutionne l'analyse des opportunités d'investissement tandis que la blockchain sécurise les transactions et améliore la transparence des opérations.

La santé connectée émerge comme un secteur phare avec des applications concrètes : robots chirurgicaux, dispositifs de télémédecine et solutions de diagnostic par IA. Les startups françaises excellent particulièrement dans le développement d'algorithmes prédictifs pour la détection précoce des pathologies.

L'informatique quantique ouvre des perspectives inédites pour la finance, notamment dans l'optimisation des portefeuilles et la gestion des risques. Les fonds spécialisés misent massivement sur cette technologie qui promet de révolutionner les modèles traditionnels d'investissement.

Industries traditionnelles

La modernisation des industries manufacturières constitue un axe majeur du private equity en 2025. Les fonds mobilisent 26% de leurs investissements dans ce secteur, soit 8,2 milliards d'euros pour accompagner la transformation numérique des usines.

L'exemple de la métallurgie française témoigne de cette dynamique : une PME familiale du Grand Est a levé 45 millions d'euros pour automatiser ses lignes de production et réduire son empreinte carbone de 40%. Les prêts bancaires classiques n'auraient pas suffi pour financer une telle mutation.

Le savoir-faire industriel d'Amérique du Nord inspire largement ces transformations. Les fonds misent sur la robotisation collaborative et l'optimisation des chaînes logistiques pour renforcer la compétitivité des entreprises traditionnelles face aux nouveaux acteurs mondiaux.

Les principaux acteurs du marché français

Des acteurs majeurs du Private Equity en France : Ardian, Eurazeo, Tikehau et PAI Partners

En 2025, Ardian a marqué les esprits avec une levée record de 30 milliards de dollars pour son fonds secondaire ASF IX, consolidant sa position de leader mondial sur le marché des transactions secondaires. Ce fonds, destiné à offrir des solutions de liquidité aux investisseurs institutionnels, a attiré une base diversifiée de 465 investisseurs internationaux, dont des fonds souverains, des compagnies d’assurance et une part croissante de clientèle privée (22 % des capitaux levés).

Amundi Private Equity, bien que plus modeste avec environ 830 millions d’euros d’actifs sous gestion, se distingue par son programme Megatrends. Celui-ci cible les PME européennes, souvent familiales, positionnées sur des tendances de fond comme la transition énergétique, la technologie ou les changements démographiques. Amundi adopte une stratégie d’investissement minoritaire actif, apportant un soutien stratégique sans prise de contrôle.

Cependant, en matière de leadership sur le marché français du Private Equity, Eurazeo, Tikehau Capital et PAI Partners occupent une place bien plus centrale.

Eurazeo est reconnu pour sa capacité à investir dans des marques de croissance, des entreprises de santé et des infrastructures, avec une forte présence internationale.

Tikehau Capital, avec près de 8 milliards d’euros en Private Equity, se distingue par ses investissements dans la transition énergétique, la cybersécurité et l’agriculture régénérative.

PAI Partners, acteur historique, reste un pilier du capital-investissement en Europe, notamment dans les opérations de LBO.

Ces sociétés jouent un rôle clé dans l’accompagnement des PME et ETI en croissance, en leur apportant non seulement des capitaux mais aussi une expertise stratégique. Leur savoir-faire attire des investisseurs du monde entier, en quête d’exposition aux actifs non cotés.

Les fonds internationaux présents en France

Le marché français attire les plus grands noms mondiaux du private equity. KKR, Blackstone et EQT ont massivement renforcé leurs équipes parisiennes en 2025, avec plus de 75 professionnels recrutés pour saisir les opportunités d'investissement hexagonales.

Ces acteurs apportent une dimension internationale précieuse aux entreprises françaises. Un exemple marquant : la transformation réussie d'une PME lyonnaise spécialisée dans les technologies médicales, devenue leader européen après l'investissement de 200 millions d'euros par Blackstone.

Le White Caps Selection 3 illustre cette dynamique avec son approche ciblée sur les PME valorisées entre 10 millions et 1 milliard d'euros. Les rendements oscillent entre 15% et 20% sur ce segment particulièrement attractif pour les investisseurs qualifiés.

Les sociétés de gestion spécialisées

Les boutiques d'investissement apportent une approche sur-mesure grâce à leur concentration sur des secteurs précis. Certaines se consacrent uniquement à la santé connectée, tandis que d'autres privilégient les énergies renouvelables ou la cybersécurité.

Cette spécialisation sectorielle permet une analyse approfondie des opportunités et une meilleure maîtrise des risques. Les équipes développent une connaissance pointue des enjeux spécifiques à leur domaine, créant un véritable avantage concurrentiel.

Les fonds thématiques qu'elles proposent séduisent particulièrement les investisseurs institutionnels recherchant une exposition ciblée. Par exemple, un fonds dédié aux technologies médicales accompagne uniquement des startups développant des solutions innovantes pour le diagnostic précoce des pathologies rares.

Comment investir en private equity ?

Il existe deux grandes voies d’accès au private equity : l’investissement primaire et l’investissement secondaire.

1. Investissement primaire

Dans cette approche, un investisseur institutionnel (comme un fonds de pension, une compagnie d’assurance ou un family office) s’engage dans un nouveau fonds de private equity au moment de sa levée. Le gestionnaire du fonds, appelé General Partner (GP), lève des capitaux auprès d’investisseurs appelés Limited Partners (LPs).

L’investisseur ne verse pas immédiatement les fonds : il signe un engagement (commitment), et les capitaux sont appelés progressivement (capital calls) au fur et à mesure que le GP identifie des opportunités d’investissement. Ce type de fonds suit généralement un cycle de vie de 10 ans, avec une période d’investissement de 5 ans suivie d’une phase de désinvestissement et de distribution.

2. Investissement secondaire

Cette méthode consiste à acheter des parts d’un fonds existant, déjà en cours de vie. Les LPs initiaux peuvent revendre leurs engagements à d’autres investisseurs pour obtenir de la liquidité avant la fin du cycle du fonds. L’acheteur secondaire acquiert ainsi un portefeuille partiellement investi, avec une meilleure visibilité sur les actifs sous-jacents. Ces transactions se font souvent avec une décote ou une prime par rapport à la valeur nette des parts, selon la qualité et la maturité du portefeuille.

Les véhicules d'investissement en private equity

Le marché français propose une variété de structures d’investissement adaptées à différents profils et niveaux de capital :

FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque), FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) et FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) sont accessibles dès 1 000 €, souvent via des unités de compte en assurance-vie. Ils permettent aux particuliers d’investir dans des PME régionales ou innovantes, avec des avantages fiscaux à la clé.

FPCI (Fonds Professionnels de Capital Investissement) s’adressent aux investisseurs avertis, avec un ticket d’entrée généralement autour de 100 000 €. Ces fonds offrent une plus grande liberté d’investissement mais sont réservés à un public qualifié.

La Société de Libre Partenariat (SLP), structure récente, séduit par sa flexibilité fiscale et réglementaire, notamment pour les co-investissements transfrontaliers. Elle est souvent utilisée par les investisseurs institutionnels ou les family offices.

Les fonds evergreen, disponibles via certaines assurances-vie, permettent d’investir dès 1 000 €, avec une liquidité partielle et une stratégie d’investissement continue, sans date de fin prédéfinie.

Enfin, les plateformes de crowdfunding démocratisent l’accès au capital-investissement avec des tickets d’entrée à partir de 100 €, bien que ces investissements soient généralement plus risqués et moins diversifiés.

Pour les investisseurs disposant d’un capital plus conséquent, l’investissement direct dans une entreprise non cotée ou dans des fonds secondaires reste possible, avec des montants minimums souvent compris entre 50 000 € et 100 000 €.

Les montants minimums d'investissement

Le private equity devient plus accessible avec des options d'entrée adaptées à chaque profil. Les fonds evergreen permettent désormais d'investir dès 1 000 € via certaines assurances-vie, rendant cette classe d'actifs abordable pour un plus large public.

Pour les investisseurs disposant d'un capital plus conséquent, les solutions traditionnelles restent attractives. Un investissement direct dans une entreprise non cotée demande généralement 100 000 € minimum, tandis que les fonds secondaires démarrent autour de 50 000 €.

Les plateformes de crowdfunding démocratisent aussi l'accès au capital-investissement avec des tickets d'entrée à partir de 100 €. Cette nouvelle approche bouleverse les codes du secteur, même si les montants plus élevés donnent accès à des stratégies plus sophistiquées et une meilleure diversification.

Performance et rendement du private equity

Analyse des performances historiques

L'examen des rendements du private equity français révèle une robustesse remarquable sur la dernière décennie. Entre 2015 et 2024, le taux de rendement interne net s'établit à 11,3% par an, avec un multiple moyen de 1,49x sur les investissements.

Les données compilées par France Invest montrent une évolution contrastée selon les segments. Le capital-transmission affiche les meilleures performances nettes, atteignant 20,4% de rendement annuel, tandis que le capital-risque génère des résultats plus modestes autour de 6,9%.

La dispersion des rendements s'accentue selon l'expertise des gestionnaires. Les équipes les plus expérimentées surpassent régulièrement les moyennes du marché grâce à leur maîtrise approfondie des secteurs ciblés et leur capacité à créer de la valeur post-acquisition.

Comparaison avec les autres classes d'actifs

Face aux marchés traditionnels, le private equity démontre sa résilience en 2025. Les données de France Invest révèlent une surperformance notable par rapport au CAC 40 (+10,4%) et à l'immobilier locatif (+5,6%) sur la dernière décennie.

La faible corrélation du private equity avec les actifs cotés renforce son attrait pour la diversification patrimoniale. Durant les périodes de volatilité boursière, les fonds non cotés maintiennent une stabilité remarquable grâce à leur horizon d'investissement long terme.

Les Business Angels plébiscitent particulièrement cette classe d'actifs pour sa capacité à générer des plus-values substantielles lors des sorties, malgré une période de blocage moyenne de 5 à 7 ans. La valorisation des entreprises s'appuie sur des fondamentaux économiques plutôt que sur les fluctuations quotidiennes des marchés.

Les facteurs influençant le rendement

La création de valeur dans le capital-investissement repose sur plusieurs éléments clés. L'expertise sectorielle des équipes de gestion permet d'identifier les meilleures opportunités et d'optimiser la transformation des entreprises acquises.

La qualité du management des sociétés en portefeuille constitue un levier majeur. Une direction expérimentée saura mieux piloter la croissance et s'adapter aux évolutions du marché. Les conditions macro-économiques, notamment les taux d'intérêt et le contexte concurrentiel, façonnent également la valorisation des actifs.
La stratégie de sortie représente un facteur déterminant : une introduction en bourse réussie ou une cession industrielle bien négociée maximisent le potentiel de gains. L'alignement des intérêts entre investisseurs et gestionnaires, via des mécanismes incitatifs comme le carried interest, stimule la recherche de performance.

Risques et considérations importantes

La liquidité limitée des investissements

La nature même du private equity implique un blocage des capitaux sur plusieurs années. Un investisseur ne peut pas récupérer ses fonds à sa guise : les parts restent immobilisées pendant 5 à 10 ans minimum selon les stratégies choisies.

Cette contrainte s'explique par le temps nécessaire aux gestionnaires pour créer de la valeur dans les entreprises du portefeuille. Seuls quelques événements permettent une sortie anticipée : la revente des parts sur le marché secondaire ou une introduction en bourse réussie.

Les marchés secondaires se développent progressivement pour offrir des solutions de sortie alternatives. Des plateformes spécialisées facilitent désormais la mise en relation entre acheteurs et vendeurs de parts de fonds, même si les transactions restent complexes à concrétiser.

La diversification du portefeuille

La répartition optimale des investissements en private equity requiert une approche méthodique. Un portefeuille équilibré intègre différentes stratégies d'investissement : capital-risque, capital-développement et capital-transmission. Cette diversification réduit l'exposition aux aléas d'un secteur unique.
Les experts recommandent d'allouer entre 5% et 15% de son patrimoine total au capital-investissement. Cette allocation permet de bénéficier du potentiel de performance tout en maintenant un niveau de risque maîtrisé.

La répartition géographique constitue un autre levier majeur. Un mix entre l'Europe et l'Amérique du Nord offre une exposition aux marchés les plus dynamiques. Les investisseurs avertis complètent leur allocation avec des positions sur les marchés émergents, notamment l'Asie du Sud-Est où les opportunités de croissance abondent en 2025.

L'horizon d'investissement recommandé

La réussite d'un placement en private equity nécessite une vision à long terme. Un investisseur doit prévoir une durée minimale de 8 à 10 ans pour maximiser son potentiel de rendement et absorber les cycles économiques.

Cette période prolongée s'explique par le temps requis pour transformer les entreprises du portefeuille. La création de valeur passe par des étapes clés : restructuration opérationnelle, développement commercial, optimisation financière.

Les données du marché français montrent qu'une durée d'investissement trop courte peut compromettre la performance. Un exemple parlant : les fonds ayant maintenu leurs positions sur 10 ans affichent des rendements supérieurs de 40% par rapport à ceux liquidés prématurément.

Perspectives et tendances 2025-2026

L'évolution du marché français

Le marché français du private equity affiche une belle vitalité en 2025 avec 135 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Les nouveaux investissements progressent de 16% par rapport à 2023, atteignant 26 milliards d'euros hors infrastructures.

La hausse des valorisations et le ralentissement de la baisse des taux d'intérêt incitent les fonds à rester vigilants dans leurs décisions d'investissement. L'accent se porte désormais sur la transformation opérationnelle et la création de valeur.

Le marché secondaire gagne en maturité et offre des opportunités croissantes de liquidité aux investisseurs. Les fonds de continuation permettent notamment aux actionnaires existants de monétiser leurs participations tout en conservant le potentiel de création de valeur sur le long terme.

Les nouvelles opportunités d'investissement

La révolution de l'intelligence artificielle ouvre des perspectives prometteuses dans le secteur médical. Les fonds spécialisés ciblent notamment les startups développant des solutions de diagnostic précoce basées sur le machine learning.

Le segment des technologies vertes attire massivement les capitaux en 2025. Les investisseurs s'intéressent particulièrement aux entreprises spécialisées dans le stockage d'énergie et la mobilité électrique, anticipant une croissance exponentielle de ces marchés.

La santé connectée représente un autre axe majeur d'investissement. Les solutions de télémédecine et les dispositifs de monitoring à distance séduisent les fonds, portés par le vieillissement démographique et la transformation numérique du secteur médical.

Les plateformes de crowdequity démocratisent l'accès aux projets innovants avec des tickets d'entrée réduits, permettant aux particuliers de participer à ces opportunités d'investissement.

La digitalisation du secteur

La transformation numérique du private equity s'accélère en 2025. Les sociétés de gestion adoptent massivement des solutions d'automatisation pour optimiser leurs processus d'analyse et de suivi des investissements.

L'exploitation des données massives révolutionne l'évaluation des entreprises cibles. Par exemple, les algorithmes prédictifs permettent désormais d'anticiper avec précision les cycles de croissance des startups à partir de milliers d'indicateurs sectoriels.

Les outils collaboratifs modernisent la relation entre investisseurs et gestionnaires. Les tableaux de bord dynamiques offrent un accès instantané aux performances du portefeuille, tandis que les signatures électroniques sécurisées accélèrent la finalisation des transactions.

La blockchain commence à transformer la gestion administrative des fonds, réduisant significativement les coûts opérationnels tout en renforçant la transparence des opérations.

*Investir comporte des risques de perte en capital, prenez en connaissance.