Avec la remontée spectaculaire des taux d’intérêt, les fonds monétaires investis dans des titres de créances redeviennent attractifs pour les investisseurs, en quête de placements alternatifs. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Comment investir dans ces titres financiers ?
On vous explique tout.
Les titres de créance : une définition simple
Un titre de créance est un titre qui symbolise une reconnaissance de dette, émise en contrepartie d’un prêt. La personne qui détient un tel titre a donc le droit d’être remboursée de la valeur des titres et de ses intérêts.
De manière plus spécifique, les titres de créances négociables (TCN) regroupent les bons du trésor, les certificats de dépôts et les billets de trésorerie. Ils sont non cotés en Bourse et se négocient sur un marché réglementé, appelé marché monétaire. Aujourd’hui, les TCN représentent le deuxième marché de financement des entreprises, avec un montant qui s’élève à plus de 300 milliards d’euros.
Les bons du Trésor :
Ce sont des titres de créance à court terme, émis par l’État pour financer sa dette. En France, les investisseurs particuliers peuvent uniquement acquérir des Obligations Assimilables du Trésor (OAT), qui ne sont pas des bons du Trésor à proprement parler. Ce sont des obligations de long terme, émises sur une durée pouvant aller de 10 ans à 30 ans. L’investissement dans des bons du trésor se fait par l’intermédiaire de fonds monétaires (voir plus bas), ou via des ETF.
Les certificats de dépôt :
Ce sont des titres de créance à court terme émis par les banques, et pouvant être souscrits pour une durée comprise entre 1 jour et 1 an. Ils sont rémunérés en fonction des taux du marché, diminués d’une commission.
Les billets de trésorerie :
Ce sont des titres de créance à court terme émis par les entreprises pour financer leurs besoins de trésorerie. Leur échéance varie entre quelques jours, et une année. Ils peuvent être émis à un taux d'intérêt fixe ou variable.
Quels sont les différents titres de créance ?
Il faut ici distinguer les placements monétaires des placements obligataires.
Ce sont des titres de créance à échéance très courte, comme les bons du Trésor (émis par l’Etat), les billets de trésorerie (émis par des entreprises), ou les certificats de dépôts (émis par des établissements financiers). Ils permettent aux États ou aux entreprises de répondre à un besoin de financement à court terme.
Ces titres bénéficient d’une faible volatilité, et présentent peu de risques de pertes. En contrepartie, ils offrent une rentabilité réduite, qui varie selon les taux d'intérêt définis par les banques centrales. Cependant, l’inflation généralisée et la remontée des taux d’intérêt qui a suivi, ces derniers mois, a rendu les titres de créance de nouveau attractifs pour les investisseurs.
Une obligation est un titre de créance émis par une entreprise ou un État, dans un objectif de financement à court, moyen ou long terme.
En achetant une obligation, l’investisseur reçoit une rémunération périodique, qui peut être annuelle ou trimestrielle. Ce taux d’intérêt, appelé coupon, est défini lors de son émission. À l’échéance du prêt (qui peut varier de 5 à 30 ans), l’émetteur lui rembourse le montant emprunté.
Pendant leur durée de vie, les obligations font l’objet d’une cotation en bourse, ce qui permet de les revendre avant leur échéance.
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Les placements monétaires
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Les placements obligataires
Il existe plusieurs types d’obligations :
- Les obligations à taux fixe : le montant du coupon et la périodicité de la rémunération sont fixés à l’émission de l’obligation. Il y a donc constance de la rémunération jusqu’à l’échéance de l’obligation.
- Les obligations à taux variable : ici, le montant du coupon dépend de l’évolution des taux du marché, auquel s’ajoute un taux fixe.
- Les obligations à coupon zéro : comme leur nom l’indique, les obligations à coupon zéro ne génèrent pas d’intérêt pendant leur durée de vie.
- Les obligations convertibles en actions : ces obligations peuvent être échangées contre des actions de l’entreprise émettrice.
Comment investir dans les titres de créance ?
Pour investir dans des titres de créance, une seule solution : l’investissement dans un fonds monétaire. En effet, un particulier ne peut pas investir directement sur le marché monétaire.
Un fonds monétaire est un fonds investi en titres de créances émis par des Etats ou des entreprises (bons du Trésor, billets de trésorerie, certificats de dépôt). Il est géré par des investisseurs professionnels et prend généralement la forme d’un OPCVM, qui peut lui-même exister sous deux formes juridiques : le Fonds communs de placement (FCP) ou la SICAV.
En termes de rendement, l’objectif du fonds monétaire est de livrer une performance en lien avec les taux directeurs de la BCE (Banque centrale Européenne). Or, ces derniers sont remontés de manière spectaculaire ces derniers mois, en réaction à l’envolée de l’inflation. Actuellement, le taux principal de la BCE est fixé à 4,5 %. De quoi rendre les fonds monétaires particulièrement intéressants pour sécuriser un capital à court terme.
Les titres de créance : comment ça fonctionne ?
En tant qu’investisseur, vous achetez des parts du fonds, et recevez en contrepartie le rendement des investissements réalisés.
Les fonds monétaires sont accessibles via une assurance-vie* comme nous vous le proposons avec Sereniwan, un PEA ou un compte-titres. Il peut s’agir d’OPCVM (portefeuilles dont les fonds investis sont placés en valeurs mobilières) ou d’ETF (fonds qui cherchent à suivre, le plus fidèlement possible, l'évolution d'un indice boursier).
Attention, l’investissement dans les fonds monétaires ne doit se faire qu'après avoir abondé ses livrets réglementés défiscalisés (Livret A, LDDS) les gains étant soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %. Cependant, avec un rendement quasiment certain et un risque faible, les fonds monétaires peuvent offrir des avantages pour les investisseurs dès lors qu’une épargne de précaution a été constituée
L'investissement sur les supports en unités de compte comporte un risque de perte en capital. La valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendante de l'évolution des marchés financiers. L'assureur s'engage sur le nombre d'unités de compte et non sur leur valeur qu'il ne garantit pas.
*Ne perdez pas de vue non plus qu’une assurance vie est un placement sur le long terme.