Avec un rendement estimé entre 1,6 et 2% (chiffres 2022), l’assurance-vie en fonds euro ne fait plus vraiment rêver les investisseurs. En effet, c’est moins que le taux d’intérêt du Livret A ! Heureusement, si l’on est prêt à prendre des risques et que l’on possède un horizon de placement long terme, les unités de compte (UC), potentiellement plus rémunératrices, nous tendent les bras.

Mais de quoi s’agit-il exactement ?  Quels actifs peut-on intégrer dans son contrat d’assurance-vie ? Explications détaillées dans cet article. 

Visuel article : les deux types d’assurance vie en unités de compte”

Qu’est-ce qu’une assurance-vie en unités de compte ?

On distingue deux types de contrat d’assurance-vie :

  • Le contrat monosupport, où l’intégralité de votre épargne est placée sur un support unique appelé le fonds en euros. Le capital est garanti. 
  • Le contrat d’assurance vie multisupport, où le capital est investi sur plusieurs supports : fonds euro, mais aussi unités de compte. La répartition du capital est choisie par l’investisseur, en fonction de ses objectifs et de son profil de risque. 

Une unité de compte est donc un support d’investissement inséré dans un contrat d’assurance-vie. Concrètement, il s’agit d’une part ou d’une action investie sur un marché financier ou mobilier (voir le paragraphe Les différents types d’unités de compte). Elle peut générer des plus-values ou des moins-values, en fonction des aléas des marchés boursiers. 
Les unités de compte sont une alternative au fonds euros. Elles sont destinées aux investisseurs qui acceptent de prendre des risques et de perdre leur capital. En effet, leur valeur n’est jamais garantie. Sur le long terme, cependant, le potentiel de gains reste nettement supérieur au rendement moyen du fonds euros.

Comment choisir ses unités de compte ?

Les UC se destinent avant tout aux investisseurs conscients des risques, qui cherchent un placement à long terme. 

Ainsi, si vous savez que vous aurez besoin de votre argent dans les 2 à 3 années à venir (pour un achat immobilier, par exemple), les unités de compte ne sont pas recommandées. Privilégiez plutôt les fonds euros ou les livrets réglementés, qui garantissent le capital placé. 

Il existe plusieurs types d’unités de compte. Si aucune n’est plus recommandable qu’une autre, il est conseillé d’investir dans des supports que l’on “comprend” et avec lesquels on se sent à l’aise. 

Comme pour tout investissement, le plus important est la diversification. En effet, placer son argent sur des supports divers permet de lisser les risques de pertes liés à la volatilité des marchés boursiers. 

L'investissement sur les supports en unités de compte comporte un risque de perte en capital. La valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendante de l'évolution des marchés financiers. L'assureur s'engage sur le nombre d'unités de compte et non sur leur valeur qu'il ne garantit pas.

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Les différents types d’unités de compte

Les actions

Une action est un titre de propriété d’une entreprise. Le détenteur d’une ou plusieurs actions est appelé actionnaire. Il possède le droit de prendre part aux décisions de l’entreprise et de toucher des dividendes.

Quant à la valeur de l'action en Bourse, elle peut augmenter ou diminuer : on parle alors du cours de l'action. Acquérir des actions comporte donc un risque de perte en capital, en raison de la volatilité des marchés boursiers. 

Avec une assurance-vie, vous pouvez investir dans des titres vifs (titres individuels, qui portent généralement sur une seule entreprise cotée) ou dans des fonds d’investissement, qui eux-mêmes investissent dans une multitude de titres financiers. 

Les obligations d’Etat

Une obligation d’Etat est un titre de créance émis par un Etat (par exemple : la France) pour emprunter de l’argent. 
L’emprunteur (l’Etat émetteur de l’obligation) s’engage à rembourser le prêteur (le détenteur de l’obligation), avec des intérêts définis à l’avance, appelés coupons. 

Les obligations d’Etat comportent plusieurs risques, comme la baisse du marché obligataire et les risques liés aux taux d’intérêt. Lorsque ces derniers augmentent, en effet, le cours des obligations baisse. Cela représente un risque en cas de revente d’une obligation avant échéance. 

Les OPCVM 

Les OPCVM sont des organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Derrière ce nom se cachent des portefeuilles de valeurs mobilières (actions, obligations…) gérés par des sociétés de gestion agréées. Leur fonctionnement repose sur la gestion en commun d’un portefeuille de titres.  

Investir au sein d’un OPCVM revient donc à acquérir des parts d’un fonds composé d’actifs financiers variés. Comme pour tout investissement, le principal risque des OPCVM réside dans la perte du capital investi, qui n’est jamais garanti. 
On distingue deux grandes catégories d’OPCVM : les Sociétés d'investissement à capital variable (Sicav) et les Fonds communs de placement (FCP). 

Les ETF (ou trackers)

ETF est l’acronyme de « Exchange Traded Fund », soit « fonds coté en bourse ». Ce sont des fonds qui reproduisent les mouvements d’un indice boursier (par exemple : le CAC 40), à la hausse comme à la baisse. On les appelle aussi trackers, car ils suivent (to track en anglais) un indice de référence.

Il existe de nombreux ETF. Les plus connus sont les ETF MSCI World, qui reproduisent les performances d'entreprises situées dans le monde entier. On peut également citer les ETF S&P500, qui suivent les 500 plus grandes capitalisations boursières des Etats-Unis. 

Enfin, d’autres ETF suivent des obligations d’Etat ou des actions d’entreprises situées dans des pays émergents, et certains reproduisent même le cours de l’or. On peut trouver une liste des différents ETF. Attention, le capital investi dans les ETF n’est jamais garanti. 

Les SCPI

Les SCPI sont des Sociétés civiles de placement immobilier. Par opposition à l’immobilier physique, on parle de pierre-papier. Ces sociétés possèdent un patrimoine immobilier (bureaux, hôtels, commerces, établissements de santé, etc.), dont la gestion est confiée à une société de gestion. Les particuliers peuvent investir dans des parts de SCPI et percevoir les loyers sous forme de dividendes. 

Acquérir des parts de SCPI au travers d’une assurance-vie est fiscalement avantageux. En effet, les revenus de ces parts ne sont pas taxés tant qu’ils restent dans le contrat d’assurance vie. L’imposition survient uniquement en cas de rachat partiel ou total (c’est-à-dire lorsque les fonds sont retirés).

Bonus : après 8 ans de détention de l’assurance-vie, on est imposé uniquement sur la plus-value à hauteur des prélèvements sociaux (17,20 %). Un abattement annuel de 4 600 € (pour une personne seule) ou 9 200 € (pour un couple marié) de plus-value est également prévu. 

Les SCPI comportent des risques de pertes en capital (en fonction de l’évolution du marché immobilier) et des risques de liquidité, car les sociétés de gestion ne garantissent pas le rachat des parts. C’est un placement de long terme (la durée de détention recommandée est de 9 ans. Les revenus peuvent varier à la hausse comme à la baisse.

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Les OPCI

Les OPCI (Organismes de placement collectif immobilier) ont un fonctionnement similaire aux SCPI. A un détail près : alors que les SCPI n’investissent que dans des biens physiques, les OPCI peuvent également investir dans des valeurs mobilières (actions, obligations…). Ils doivent également conserver 10% de liquidités, afin de pouvoir répondre aux demandes de retraits. Cela permet d’offrir une meilleure stratégie de diversification, mais dilue en conséquence l’exposition aux actifs immobiliers. 

Comme les SCPI, les OPCI comportent des risques de perte en capital et des risques de liquidité. Pour rappel, les revenus ne sont pas garantis et dépendent de l’évolution du marché immobilier. C’est aussi un placement de long terme dont la durée recommandée est de 9 ans.

Les produits structurés

Enfin, terminons cette liste avec un produit un peu plus complexe. 

Les produits structurés sont des produits non cotés, dont l’objectif est d’obtenir le meilleur rendement en garantissant tout ou une partie du capital investi. Concrètement, les produits structurés sont adossés à un instrument financier appelé sous-jacent : cela peut être une action, un indice boursier… La durée d’investissement est en général fixée au début du contrat. A l’échéance du produit, l’investisseur récupère son capital, minoré ou majoré de la performance du sous-jacent.

Les produits structurés sont soumis à des risques de liquidité, liés au sous-jacent si ce dernier évolue défavorablement. Par ailleurs, la protection du capital n’est que relative. 

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