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Plus que cela, il n'y a pas de contribution positive pour la planète sans une volonté forte des acteurs financiers. Il ne s'agit pas de verdir un petit pan de la finance mais de changer véritablement de paradigme. Parce qu'elle irrigue toute l'économie, la finance joue un rôle clé pour réallouer le capital vers un monde moins carboné. Les grands détenteurs d'actifs (institutionnels, fonds de pension, assurance, sociétés de gestion, banques agissent désormais avec plusieurs leviers : désinvestir des énergies les plus polluantes, pousser les entreprises à se convertir au « vert » et investir directement dans la transition énergétique, etc... La Finance est un maillon essentiel au fait qu'il y ait un développement positif de l'ESG au sens large (Environnemental, Sociétal ou de Gouvernance).

Mais les financiers le reconnaissent, la difficulté méthodologique est de quantifier le risque. Quid d'une usine installée sur une zone côtière ? D'un changement de réglementation ? Du futur prix du carbone ? Des réserves non exploitées ? etc…. Les agences de notation y travaillent, chacune y va de son propre outil. D'où l'urgence à investir et développer des instruments financiers qui flèchent le capital vers une économie bas carbone : énergies renouvelables, transports propres, efficacité énergétique ou encore à industrie et résultats égaux privilégier l’entreprise la plus « green ». Si les montants restent modestes au regard des besoins colossaux, la palette d'instruments financiers se diversifie : fonds d'investissement ISG (investissement socialement responsable), obligations vertes, indices boursiers bas carbone basés sur les grands indices mais aussi dans l'immobilier !

Il reste encore énormément à faire et ce n'est que le début de l'histoire pour la finance mais la "gestion" ne peut pas agir seule, concrètement, chacun doit jouer son rôle :

  • le gérant d'actifs doit avoir un process de gestion drastique, avec une volonté forte d'être à impact.
  • le distributeur qui doit sélectionner des produits qui répondent à ces critères, voire compenser une partie de la consommation carbone de l'investisseur.
  • la structure en elle-même, banques, société de gestion, distributeurs qui doit être responsable, c'est à dire respecter des critères RSE, et ceci comme dans toutes les autres industries.
  • Et puis enfin l'investisseur, c'est son argent qui est investi, donc il doit parfaitement prendre conscience du bien fondé de se positionner ou de souscrire à des offres qui respectent ces critères.

À nous de vous faire comprendre, par l'éducation financière, qu'il y a un cercle vertueux à cela et qu'en plus, cela peut être générateur de performance.

Et vous, savez-vous si votre épargne finance des projets « verts ? Si oui, lesquels ? Avez-vous accès à ses informations via vos compagnies d’assurance ou vos gestionnaires de patrimoine ? Ne vous fiez-vous pas plus à la réputation des entreprises qu’à leur critères extra financiers ?

Pour votre épargne, ne choisissez que ce que vous comprenez et n’investissez que ce en quoi vous croyez, pour cela exigez la transparence !